Un événement mensuel

Chaque dernier dimanche du mois à partir de 16h30 et jusqu'à minuit, la chaleur et la convivialité si particulière de Cuba, tant appréciée de tous ceux qui y ont un jour goûté, ont rendez-vous à La Peña del Son.

Des concerts

Les meilleurs groupes jouent dans une ambiance qu'ils apprécient : les musiciens donnent le meilleur d'eux-mêmes pour leur plaisir... et le vôtre.

Des cours de danse

Pour tous les niveaux, tous les styles avec les meilleur-e-s professeur-e-s travaillant à Paris. Durant le concert et les DJ sets, ils vous invitent à mettre en pratique ce que vous savez faire, dans une ambiance détendue.

Des conférences

Pour que vous ne dansiez pas idiot, un conférencier spécialiste des musiques cubaines et latines vous livre quelques clés pour comprendre de quoi on parle lors de présentations musicales légères. Venez, vous saurez !

Tous les parfums de la culture cubaine

Expositions, littérature, musique, danse, cuisine, cocktails, jeu de dominos, rencontres, ... : tous les ingrédients sont réunis pour vous faire goûter tous les plaisirs de l'île : la alma cubana.

dimanche 13 avril 2014

La Sierra Maestra de Juan Carlos González


Juan Carlos González















Est-ce parce que son père a joué avec le grand tresero Arsenio Rodriguez que Juan Carlos est tombé amoureux du son ?
Il fonde en tout cas le groupe Sierra Maestra en 1994, qui réenregistre d'anciens standards de son traditionnel et de son montuno dans un studio moderne : une belle occasion de faire redécouvrir la beauté profonde de cette musique, et d'en initier le renouveau mondial.



Deux ans plus tard, Juan Carlos González fondera Afro-Cuban All Stars, qui réunira une belle brochette de gloires musicales cubaines oubliées ou non.




Remarqué par le musicien américain Ry Cooder, le projet donnera lieu au Buena Vista Social Club, qui emmenera le groupe sur les plus prestigieuses scènes du monde, dont Carnegie Hall à New York... ou l'Olympia à Paris.
Cette aventure musicale et humaine inspirera un beau film au cinéaste allemand Wim Wenders.






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Nicolas Guillen, poète du son

Nicolas Guillen (1902-1989)
A bas la lyre, vive le bongo ! C'est ce slogan percutant qui guide l'action littéraire d'intellectuels cubains du début du XXème siècle. Par cette prise de position radicale, ils souhaitent non pas mettre à bas la guitare espagnole pour la remplacer par des percussions africaines, mais bien réhabiliter ce que Cuba doit à l'Afrique, dans un pays où le racisme est alors monnaie courante.

En ces temps d'indépendance et de lutte nationaliste, c'est aussi une manière de célébrer la cubanité, mélange original d'Europe et d'Afrique, en rééquilibrant ce double héritage et en célébrant la source noire à sa juste valeur.

Le travail poétique de Nicolas Guillen, métis né à Camaguey en 1902, va dans ce sens. En 1930, il publie Motivos de son (Poèmes en forme de son), où son talent littéraire rend un bel hommage au son, encore souvent considéré à l'époque par la bonne société comme une musique de bas étage.
Ce regard admiratif d'un intellectuel connaisseur porté sur une musique à la fois populaire et noire contribuera au triomphe du son, que le grand joueur de tres Arsenio Rodriguez portera bientôt vers des sommets inégalés.

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 Motivos de son sera suivi en 1931 du recueil poétique Songoro Cosongo, dans lequel  il n'est pas nécessaire de comprendre la langue pour entendre la richesse rythmique de la poésie de Guillen.







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mercredi 2 avril 2014

Les racines africaines de la salsa cubaine



Le 24 mars 2014, Arte diffusait Les Racines africaines de la salsa cubaine, documentaire (réussi) réalisé en 2013.

D'une des plus prestigieuses formations de salsa, Los Van Van, qui revendique les influences africaines de sa musique, au chanteur Adalberto Álvarez, fervent défenseur d'une culture héritée du vaudou, ce documentaire part à la découverte de la vie quotidienne aux quatre coins de l’île et au-delà des clichés.

Ce voyage cubain commence avec l’une des plus prestigieuses formations de salsa, Los Van Van, qui revendique les influences africaines de sa musique. On part ensuite à la découverte de la santeria, ce fascinant syncrétisme mêlant saints catholiques et divinités du panthéon africain que pratiquent les Cubains. Ainsi à la mi-décembre, des milliers de pèlerins se rendent dans divers sanctuaires pour y vénérer saint Lazare, assimilé aussi au dieu vaudou Babalú Ayé du peuple yorouba. Les fidèles lui sacrifient alors des chèvres et des poules, tout en dansant sur des rythmes légués par les esclaves. Le chanteur Adalberto Álvarez est un fervent héritier de cette culture. Mais les modes de vie évoluent et certains s’inquiètent de la pérennité des anciennes croyances dans ce pays en pleine mutation.

Pour ceux qui l'auraient raté et qui souhaiteraient le voir (ou le revoir), il est maintenant sur YouTube :