Les Congos et Bantous, arrivés à Cuba suite aux razzias effectués dans le cadre de la traite négrière, sont originaires de
la façade atlantique africaine, du centre et jusqu'au Mozambique.
Congos et bantous sont adeptes de la religion du palo monte, dont la makuta est une des célébrations.
Congos et bantous sont adeptes de la religion du palo monte, dont la makuta est une des célébrations.
A l'origine, la makuta est dansée dans
un lieu sacré, nommé « munanso bela », présidé par le
roi ou la reine du cabildo.
C'est néanmoins une fête profane, destinée à honorer les divinités congo de Cuba. Fernando Ortiz note qu'elle est offerte aux dieux « en guise de divertissement ». Elle puise dans un riche répertoire de chants dévotionnels et de danses spectaculaires.
La makuta se danse en couple, l'homme et la femme se font face san être enlacés. L'homme poursuit la femme de ses assidutés érotiques avec des mouvements très suggestifs, tandis que la femme cherche à éviter les ardeurs masculines.
C'est néanmoins une fête profane, destinée à honorer les divinités congo de Cuba. Fernando Ortiz note qu'elle est offerte aux dieux « en guise de divertissement ». Elle puise dans un riche répertoire de chants dévotionnels et de danses spectaculaires.
La makuta se danse en couple, l'homme et la femme se font face san être enlacés. L'homme poursuit la femme de ses assidutés érotiques avec des mouvements très suggestifs, tandis que la femme cherche à éviter les ardeurs masculines.
La danse makuta est originairement
rythmée par trois tambours (dits yuka ou makuta),
introduits à Cuba par les esclaves Congo. Fabriqués dans de troncs
d'arbres évidés recouverts d'une peau tendue sur une de leurs
extrémités, ils sont longs et lourds. Ils sont généralement joués
avec les mains et sont de taille différentes : caja est le plus
grand ; le moyen se nomme mula ; le plus petit est
cachimbo. A l'origine sacrés, ils sont devenus profanes, et leur jeu
influencera profondément la rumba cubaine.
Ces trois tambours sont sans doute
l'origine principale des congas, aujourd'hui bien connues dans les
musiques latines, et qui les ont définitivement remplacés, exceptés
dans les musiques folkloriques les plus traditionnelles.
Beni More et Chano Pozo, tous deux
d'origine congo, furent dans leur enfance bercés par les rythmes des
tambours makuta, qui sont évoqués dans certains de leurs morceaux.
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Bibliographie :
Fernando Ortiz, Los instrumentos de la Música Afrocubana, La Havane.
Elio Horovio – Cuba music rom A to Z, Duke University Press, 2004.
Isabelle Leymarie – Cuba, la musique des dieux, Editions du Layeur, 1998
Antoine Manda Tchebwa - Musiques et danses de Cuba: Héritages afro-cubain et euro-cubain dans l'affirmation créole, L'Harmattan, 2012.
Liliane Prévost,Isabelle de Courtilles, Les racines des musiques noires, L'Harmattan, 2009.
Yvonne Daniel - Rumba : Dance and Social Change in Contemporary Cuba, Indiana University Press, 1995.
Voir aussi :
http://www.juliensalsa.fr/musique-cubaine-yuka.php