Les tambours traditionnels batá vont toujours par 3 : iyà est le plus grand ; itótele est l'intermédiaire ; le plus petit se nomme okónkolo.
Ils sont joués par 3 percussionnistes et possèdent une membrane à chaque extrémité : 6 sons de base donc, qui s'entrecroisent dans des rythmes codifiés, chers à la polyrythmie qui caractérise les musiques venues d'Afrique.
Autrefois sacrés et réservés à des cérémonies particulières, les trois tambours bata et leurs rythmes secrets sont passés dans la musique populaire profane de Cuba et la nourrissent de leur richesse. Dans la rumba bien sûr, mais aussi dans la multitude de rythmes entrelacés qui forment la trame des musiques latines d'aujourd'hui.